Vivre longtemps

Simplifions. Une semaine contient 168 heures. Nous dormons 8 heures par jour (oui oui, toi tu peux dormir que 5h par nuit. Lis ça et tais-toi). Il reste donc 112 heures éveillées. Considérons ensuite que nous travaillons 40 heures par semaine, temps qui, par définition, restreint notre liberté. Il nous reste donc 72 heures de liberté par semaine (chers jeunes parents, j’entends volontiers vos doutes quant à cette définition de liberté).

Dans la plage 25-65 ans, nous avons donc 116,480 heures de sommeil, 83,200 heures de travail et 149,760 heures libres. Après 65 ans, chaque année offre 5,824 heures libres. Ce sont principalement pendant ces heures dites libres que nous vivons.

On nous dit souvent, certainement à raison, au moins partiellement, que si on vit aussi longtemps aujourd’hui, c’est grâce à toute l’innovation (médicale, sociétale, chimique, …). Cette innovation est un des produits des heures de travail abattues entre 25 et 65 ans.

Mais si chaque année post-65 ans vaut 6,000 heures, jusqu’à quel point devons-nous perdre des heures de la tranche 25-65 pour augmenter cette espérance de vie ? En d’autres termes, à quoi ressemble la fonction (certainement non linéaire) faisant le lien entre heures de travail en X et années supplémentaires de vie en Y ? Jusqu’où faut-il aller sur la courbe ? Réduire les 83,200 heures de travail ne serait-il pas une option viable pour virtuellement augmenter notre durée de vie ? C’est ce qu’une citation faussement attribuée à Abraham Lincoln stipule : “It’s not the years in your life that count. It’s the life in your years.”. Il y a matière à réfléchir.

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