Data vs Intuition

Au sport, en cuisine, dans l’art ou ailleurs, le cerveau acquiert, avec le temps et la pratique, une capacité d’intuition qui dépasse les limites de sa propre expérience. Un excellent cuisinier aura souvent l’intuition de nouvelles associations. Une joueuse de tennis optera pour un enchainement inédit, sur base du contexte immédiat. Le trompettiste de jazz crée son solo sur le moment même, selon les contraintes et la structure qui lui sont données.

Il n’y a pas de raison de croire qu’un processus similaire ne puisse avoir lieu dans le monde des entreprises. On parle d’ailleurs (trop) souvent de certains entrepreneur.e.s de génie.

Or, aujourd’hui, c’est toujours la donnée qui prime, qui est seule source acceptable de décision. Et oui, évidemment, les données devraient idéalement toujours être la source première de toute décision. Mais quand la donnée est inexistante, ou trop complexe et longue à obtenir, pourquoi favoriser le statu quo, et ne pas faire confiance à l’intuition des gens du métier ? L’intuition n’est pas une fonction aléatoire de toutes les décisions possibles. C’est le résultat d’un savant mélange d’expériences et de contextes, élaboré par plusieurs milliards de neurones.

C’est infaillible ? Non. Mais c’est parfois la meilleure option disponible.

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